
B) Jusqu’où peut-on aller dans l’évolution des matériaux ?
1 ) La sécurité des sportifs
Il est fort intéressant de diminuer le poids de tous les éléments du vélo tel que le cadre, les roues, la potence mais cela ne nuit- il pas à la résistance de ces éléments ? Un vélo est malmené pendant les différentes épreuves : les montées des cols en danseuse, les sprints mais aussi les revêtements des routes qui ne sont pas toujours parfaits, les températures élevées durant le tour de France. On peut se demander comment vont se comporter tous les éléments du vélo par exemple le cadre, les roues, les freins etc. en cas de chocs ou en cas de chutes. On se souvient de la terrible chute de Richard Virenque en 2007 dans l’Alpes Open Tour, ce dernier pense que sa fourche en carbone s’est cassée en passant sur un ralentisseur.
La question de la sécurité s’est posée pour le comité de gestion de l’Union Cycliste Internationale (UCI) ce qui a abouti à la Charte de Lugano en 1996. Conscient des dangers le comité directeur a pris un certain nombre de mesures. La bicyclette perd sa valeur d’usage et les performances dépendent plus de l’ensemble machine coureur que des qualités physiques de l’homme.
On notera à cet égard que la préoccupation centrale de l’UCI porte sur le maintien de l’égalité des chances des coureurs. l’UCI voulant freiner la course aux évolutions technologiques a fixé le poids minimum du vélo de course sur route à 6.8 kg. Sur le site de la FFC, on trouve la réglementation en vigueur. A ce sujet, l’article 10.2.019 stipule: « Le poids de la bicyclette ne peut être inférieur à 6.800 kilogrammes. Le poids minimum se comprend pour une bicyclette en ordre de marche, c’est-à-dire pourvue des accessoires et de freins agissant sur les deux roues avant et arrière. Le pesage s’effectue sur une bicyclette sans bidon.
On peut se poser la question de la place de l’homme dans le monde du sport. Cette technologie toujours en évolution ne va-t-elle pas faire que l’Homme aura de moins en moins sa place. Par exemple, l’électronique utilisée dans les cockpits des voiliers ou bien en F1 avec les puces ou encore les casques qui servent d’écran pour que le pilote n’est plus à tourner la tête HUD(affichage tête haute, en anglais : Head-up display) réduit le rôle du pilote. Tout comme les skis du skieur Cuche qui possèdent une puce qui conserve l’énergie contenue dans les courbes et qui la retransmet au ski.
En natation la combinaison SPEEDO LZR Racer a considérablement augmenté les performances des nageurs. Cette dernière a même été victime de nombreux sujet de polémique étant donné que 252 records sont tombés entre 2007 et 2009. A titre d'exemple, elle était portée par Michael Phelps lors des Jeux olympiques 2008 de Pékin, il récolta alors pas moins de huit médailles d'or, en les associant à 6 records du monde. Après mûre réflexion, en réponse aux polémiques, la Fina (fédération internationale de natation) avait annoncé que les combinaisons en polyuréthane seraient interdites à partir de 2010. Les records du Monde sont devenus dès lors, beaucoup plus difficiles à battre. Suite à tous ces records battus certaines personnes ont même pensé créer des records « tissus » (avec des maillots de bain traditionnels) pour préserver le suspense des compétitions et la force brute des compétiteurs.
Le rôle des fédérations est donc de règlementer le matériel utilisé pour ne pas arriver à une compétition ou l’équipe qui a le plus d’argent gagne forcément.