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Le dopage est l’utilisation de substances ou de méthodes interdites destinées à augmenter les capacités physiques ou mentales d’un sportif. C'est aussi masquer l’emploi de ces substances ou de ces méthodes lors de la préparation ou de la participation à une compétition sportive. Cette pratique est contraire à l’éthique sportive et peut porter préjudice à l’intégrité physique et psychique de l’athlète. Le dopage a des effets néfastes sur le corps et si la fédération nous surprend quand nous sommes dopés, on peut avoir de grosses sanctions. Nous allons nous concentrer sur un exemple qui aujourd'hui, et très utilisé par les sportifs : l'érythropoïétine plus connu sous le nom de l'EPO. L'EPO est une hormone naturelle qui dirige la production de globules rouges dans la moelle. L'érythropoïétine est produite au niveau du rein. Nous allons voir comment cette hormone a évolué depuis sa découverte, puis qu'elles sont les effets de l'EPO sur le corps, ensuite quelles améliorations cette hormone peut-elle apporté.

A) EVOLUTION DE L'EPO

L'érythropoïétine a été découvert pour la première fois en 1905 mais ce n'est qu’en 1906, le 27 août que cette hormone a été présentée au monde par la présentation de Clotilde Deflandre sous la direction de Paul Carnot, son directeur de thèse que ce dernier découvre grâce à une expérience sur des lapins normaux après avoir injecté un sérum pour des lapins anémiques que ce sérum augmentaient de façon importante la production de globules rouges chez ces derniers.

 

Après cette présentation, le terme de hémopoïétine est alors employé pour la première fois, il est l'antécédent de l'EPO. Sa synthèse rénale a été découverte en 1957. Puis, l'EPO prend un nouveau tournant en 1983, dans la grande banlieue de Los Angeles, quand le laboratoire californien Amgen se lance dans la production industrielle d'EPO de synthèse. Cette découverte scientifique est comparable à celle de l'insuline.

 

 

C'est un pas de géant pour la médecine. L'hormone sécrétée naturellement par les reins (80%) et le foie (20%), l'érythropoïétine stimule la production de globules rouges et permet d'augmenter le volume d'oxygène dans le sang. Obtenue artificiellement par des outils et des techniques de la biologie moléculaire qui permettent de modifier le gène (=génie génétique), l'EPO est prescrite chez certains insuffisants rénaux traités par hémodialyse qui est une technique de suppléance rénale utilisée chez les personnes dont les reins ne fonctionnent pas bien ou ont cessé de fonctionner, ou pour soigner de graves anémies.

 

Notamment chez le nourrisson, et aussi dans certaines chimiothérapies anticancéreuses. En France, il faut pourtant attendre 1988 pour que les premières autorisations de mise sur le marché soient délivrées. L'Eprex est commercialisé en mars tandis que le NeoRecormon est distribué l'année suivante. Contrairement à la Suisse, au Portugal, à l'Italie ou à la Belgique, la distribution d'EPO dans l'Hexagone est interdite dans les pharmacies. Seules les pharmacies hospitalières peuvent délivrer de l'EPO ... au compte-gouttes.

 

A cette époque, le monde du sport s'intéresse peu à l'érythropoïétine. Pourtant, l'idée d'améliorer la performance en augmentant l'oxygénation du sang - le principe du dopage à l'EPO - éclôt dès les Jeux olympiques de 1968, à Mexico. Là-bas, on s'intéresse de près aux entraînements en altitude, car ils permettent de stimuler la fabrication de globules rouges. Mais ces stages sont longs et, généralement, leurs effets ne durent qu'une petite semaine. «Pour les remplacer, dans les années 70, les sportifs ont eu recours aux transfusions sanguines, précise le Dr Eric Jousselin, chef de service médical à l'Insep. Ensuite, au début des années 80, les sportifs ont pratiqué des autotransfusions.»

Le dopage est un fléau pour le sport : non seulement il fausse les résultats des compétitions mais de plus, il ruine la santé des sportifs. Le dopage se retrouve à tous les niveaux de pratique (y compris chez les sportifs amateurs). Le dopage présente de nombreux risques réels pour la santé et ces risques sont valables pour tous. A ce jour il n’existe pas, sur d'importantes populations de sportifs qui sont dopés, d’études sur le long terme qui permettraient d’établir une relation précise entre le recours à une forme de dopage et des pathologies.

En revanche, il existe des cas avérés où l’on peut constater les effets du dopage sur la santé des sportifs.


Aujourd'hui on peut affirmer que la prise de produits dopants peut avoir des conséquences d’une très grande gravité: accidents cardiaques et circulatoires, insuffisances rénales et hépatiques, cancers, impuissance des muscles, stérilité, troubles de la grossesse chez la femme enceinte.


Les produits utilisés présentent quasiment tous des effets secondaires dangereux pour l'organisme. Parmi les plus récents, l'érythropoïétine* (EPO), augmente le transport d'oxygène dans le sang, mais peut provoquer des infarctus*, des morts subites ou des cancers de la moelle osseuse. Les hormones de croissance augmentent la masse musculaire, mais peuvent provoquer du diabète, des cancers, et des déformations osseuses.


Si le dopage permet de ne pas ressentir de douleur au cours de l'effort, celle-ci n'est que masquée, et l'organisme souffre en silence, provisoirement. Tôt ou tard, les effets du surentraînement se ressentent.
Le dopage risque enfin de conduire à un cercle vicieux, avec la volonté de se maintenir à un certain niveau, et l'impossibilité d'y parvenir sans produits.


Les médias évoquent généralement le dopage dans le sport de haut niveau (par exemple, l'affaire
Alberto Contador en janvier 2011 quant à sa possible prise de produits dopants lors du Tour de France 2010, qu'il a d'ailleurs gagné grâce à la prise de produits). Mais il concerne aujourd'hui tous les niveaux de compétition, et des sportifs de plus en plus jeunes. Mieux vaut s'entendre avec son médecin ou son entraîneur, et adapter son entraînement à ses capacités physiques et à ses ambitions. De plus, un ancien dopé a cinq fois plus de chance de faire un arrêt cardiaque avant 45 ans. L'espérance de vie d'un joueur professionnel de football américain ne dépassait pas 55 ans dans les années 1990.

Schéma fonctionnel de la production de l’EPO

Cette hormone sécrétée par les reins commandent la production des globules rouges qui apportent l'oxygène aux muscles donc cela permet d'avoir plus d'endurance. Cela consiste donc à s’injecter de l'EPO de synthèse pour avoir plus de sang dans l'oxygène et repousser les limites de la fatigue.

C) Quelles améliorations ?

L'érythropoïétine est généralement utilisée par les sportifs pratiquant des épreuves d'endurance Cette hormone est très pratique pour les sportifs de haut-niveau car :
- Son injection dans le corps est simple, on peut se le faire soi-même.
- Les injections peuvent être répétées dans un intervalle contrôlé.
L'EPO disparaît très rapidement du sang, il lui faut environ 48 heures pour que ces taux reviennent à la normale alors que ces effets se prolongent sur plusieurs semaines.

Avec l'EPO, les poumons, le cœur et les muscles reçoivent tellement d'oxygène qu'ils peuvent travailler à 200% sans que la fatigue ne se fasse sentir. De plus, l'acide lactique n'apparaît pas aussi vite. Produit par les cellules au cours d'un travail musculaire intense quand l'oxygène vient à manquer, c'est à lui que l'on doit cette sensation douloureuse qui accompagne l'effort et les courbatures. Grâce à cette hormone on n'a jamais vu les records se succéder aussi rapidement. Dix ans après l'introduction sur le marché de l'EPO, l'érythropoïétine semble bien être devenue la méthode de choix pour stimuler les muscles de nombreux sportifs en mal de performances. 

Graphique de la pression en oxygène selon différents milieux

 

Bien que l’EPO soit dangereuse lorsqu’elle est utilisée comme produit pour se doper, elle est quand même utilisée par les sportifs de haut niveau et même parfois par les amateurs pratiquant des sports d’endurance car elle est très pratique alors qu'elle devrait seulement être utilisée dans un cadre médical ou encadré. De plus, l’EPO est une hormone naturelle, la différenciation entre l’hormone naturelle et l’hormone de synthèse est difficile : ce qui complique la lutte antidopage. Il est relativement facile pour un sportif de haut niveau de fausser les analyses puisque avant un contrôle, il lui suffit de s’hydrater de sorte que son taux d’hématocrite redevienne en dessous du seuil autorisé.


Cependant, les effets à long terme de son utilisation ne sont pas encore bien connus même si on pense connaître ses effets. Il n’est donc pas à exclure que certains sportifs soient atteint de maladies dues aux effets nocifs de l’utilisation excessive de l’EPO. Le dopage est une tricherie face à la concurrence sportive ou la maladie, dans les deux cas, les effets peuvent avoir de conséquences lourdes
 

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